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Bretagne, la forêt de Brocéliande

Bretagne, la forêt de Brocéliande

Pour le dernier reportage de cette trilogie bretonne, c'est par la forêt de Brocéliande que nous allons passer. Mythes et légendes entourent ce lieu, et on n'y rentre pas sans avoir à l'esprit les chevaliers de la table ronde (son auteur s'est inspiré de ces lieux), les sorciers et druides... De manière plus historique, c'est un lieu habité depuis fort longtemps puisque la présence de mégalithes fait remonter cette occupation au néolithique. Pour autant, l'imaginaire populaire a aussi été façonné par ses fameuses filles de Paimpont rendues célèbres par la tradition populaire et plus médiatiquement par le groupe Tri-Yann...

 

D'un point de vue technique et photographique, la majorité des photos sont réalisées avec le Tamron SP 35mm f/1.8 VC (test à venir).  Sous le petit crachin breton, le Canon Eos 5D Mark III (test ici) s'en sort fort bien. Il n'est pas officiellement tropicalisé, mais il ne craint pas tant la pluie que ça. D'autre part, le Tamron 35mm possède des joints d'étanchéité qui permettent également de ne pas trop s'inquiéter des quelques gouttes d'eau. La seule chose dont je me préoccupe, c'est de ne pas avoir de goutte d'eau sur la lentille frontale de l'objectif. C'est ici que le pare-soleil (qui en ces conditions porte fort mal son nom) est très utile.

Avant tout, Brocéliande, c'est une forêt de feuillus. Nous n’avons pas fait de longues randonnées au coeur des vallées et des reliefs qui la caractérise, mais ce que nous en avons aperçu nous a fortement donné l'envie d'y retourner...

Il ne fait aucun doute que dès le néolithique (de -10000 ans à -3000ans), ce site a eu une importance primordiale pour ses premiers habitants. Le meilleur témoignage de cela est le champs de menhirs de Monteneuf. C'est près de 400 menhirs qui ont été découverts. 40 sont aujourd'hui dressés. On ne sait pas si ils ont un jour été tous dressés simultanément. Cet archéosite vous propose une petite balade avec quelques panneaux explicatifs fort bien faits. Plus que des certitudes (que personne n'a aujourd'hui) sur le but que poursuivaient ces dresseurs de pierres il y a quelques milliers d'années, c'est bien par le questionnement que le visiteur est invité à se projeter, à imaginer et finalement à admirer cette "installation de cailloux".  La forêt a prospéré sur les menhirs couchés, certains sont recouverts de végétation, certains menhirs sont encore en cours d'extraction des affleurements granitiques, comme si le chantier avait été abandonné du jour au lendemain.

Je vous invite à visiter le site internet www.menhirs-monteneuf.com pour avoir plus d'informations. Nous avons également été très impressionnés par les espaces pédagogiques proposés. Y passer une journée avec sa classe est certainement une expérience immersive très formatrice. On trouve la reconstitution d'un habitat néolithique, un modèle réduit de tumulus, mais également plusieurs ateliers concernant l'extraction des menhirs, leur transport (les hommes du néolithique leur faisaient souvent parcourir plusieurs kilomètres) et les techniques permettant de les dresser. Rappelons que ces pierres font plusieurs tonnes !

La révolution industrielle a aussi été l'occasion d'utiliser les ressources naturelles de la forêt de Brocéliande. Le sol contient du fer (il suffit de voir la couleur rouille de la terre pour s'en persuader). La présence de bois et d'eau a permis également de développer les activités industrielles. Tout étant sur place, c'est à Paimpont que l'on a installé des forges. Elles sont les plus grandes forges à bois de Bretagne au XVIIIe siècles et elles fonctionneront tout le XIXe siècle. Elles sont rendues célèbres par la chanson de Tri-Yann : les filles des forges. Quelques images prises de l'extérieur du site qui était fermé à la visite lors de notre passage.

 

"Digue, ding don, don, ce sont les filles des forges
Des forges de Paimpont, digue ding dondaine
Des forges de Paimpont, dingue ding dondon...

...Digue, ding don, don, elles s'en vont à confesse
Au curé du canton, digue ding dondaine
Au curé du canton, dingue ding dondon"

 

Alors, en passant par Paimpont, nous sommes entrés dans l'Abbatiale, mais nous n'avons point rencontré de curé ou de filles cherchant pénitence...

A la nuit tombée, nous passons par un lieu de légende, le tombeau de Merlin. Bien entendu, il s'agit plus là de folklore que de vérité historique ! La réalité est plutôt un édifice néolithique de type allée couverte qui a été  ruiné par les pilleurs de tombe. Mais depuis le XIXe siècle, une légende veut que le tombeau de Merlin l'Enchanteur soit situé en forêt de Brocéliande... Alors laissons nous emporter par l'imaginaire....

Voilà qui clôture cette triologie de reportages sur la région de Rennes.

 

Retrouvez les autres reportages ici :

La Bretagne, côté campagne

La Bretagne, côté ville (perspectives à Rennes)

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