Sigma C 100-400 mm f/5-6.3 DG OS HSM
N'hésitez pas à partager cet article...
Intro
Le Sigma C 100-400 mm f/5-6.3 DG OS HSM est un de ces objectifs qui passent sous les radars de la médiatisation... Je ne sais pas pourquoi, il a pourtant tout pour lui, un prix très bas, une taille et un poids très contenus... Il est tellement méconnu qu'en trouver un d'occasion relève de l'exploit ! Est-ce donc à dire qu'il n'est pas au niveau en terme de rendu d'image ? Et bien , comme vous allez le constater, il n'en est rien ! Peut-être que sa transparence sur le marché tient, justement, à l'étroitesse de son marché... Entre 70-200 et 150-600, il est en plus face au Canon Ef 100-400 L II à plus du double du prix mais qui focalise toute l'attention ( car il faut noter que le Tamron 100-400 est tout aussi méconnu que lui...).
Alors, ne nous laissons pas impressionner et osons sortir des sentiers battus et mettons ce super téléobjectif à l'épreuve !
Mon avis sur les caractéristiques techniques
C'est un objectif imposant : 18cm au repos et plus d'un kg de masse ! Ce n'est pas rien... Pourtant, il est bien plus léger et petit qu'un 150-600 (26cm et 2kg). Il est même en fait plus petit qu'un 70-200 f/2.8 (20cm et 1,5Kg). Donc au final, en absolu, il est gros, mais en valeur relative, il est très bien placé vu sa focale de 400mm.
A noter que notre 100-400 s'allonge pendant l'utilisation, et de façon notable, d'autant plus avec son pare-soleil ! On atteint alors les 30cm ! A noter que ce pare-soleil est peu évasé et épouse parfaitement le fût de l'objectif quand il est en position de rangement. C'est là encore un bon point pour le loger dans le sac !
Il faut aussi regretter l'absence de collier de pied, et plus encore, l'absence de possibilité d'en mettre un... J'en ai trouvé un adaptable, mais il ne se met pas dans toutes les géométries... C'est une petite faute pour les affûts, d'un autre côté, à 1,1 kg, le système entier permet de fixer le pied sur le boitier ( je le fais régulièrement).
La construction est soignée, sans donner l'impression d'un objectif premier prix. Il y a toutefois un défaut un peu pénible à l'usage, il s'allonge tout seul sous son propre poids quand on le met à la verticale. Il y a bien un dispositif de blocage, mais il faut absolument être à 100mm et cela veut dire que l'on ne peut pas se bloquer sur une focale précise. On est loin du confort système du Tamron 150-600 mm f/5-6.3 Di VC USD G2 (test à lire ici). J'ai mis une bande élastique autour du mien pour limiter cet allongement (on trouve ça pour quelques euros sur internet).
Vous trouverez tous les chiffres chez LensTip :
caractéristiques du Sigma C 100-400 mm f/5-6.3 DG OS HSM
Le range : de 100mm à 400mm, c'est un très grand range et c'est très appréciable. Cela en fait un objectif d'une grande versatilité. 100mm c'est utilisable en paysage, et 400mm on peut faire de l'animalier. Mais à vrai dire, c'est comme toujours, au final, 400mm on trouve vite ça court...
L'ouverture : f/5-6.3, c'est du glissant. Ça n'ouvre quand même pas très grand... En faible lumière, cela ne va pas toujours être simple. Pour info, on est sur des valeurs similaires à un 150-600. C'est un peu dommage, surtout que chez Canon on est à f/4.5-5.6 pour le 100-400 L. Mais le résultat est là, l'objectif est beaucoup moins gros et lourd que le Canon. Il n'y a pas de miracles en photo. Une fois de plus, tout est histoire de compromis. Il faudra donc faire avec cette ouverture somme toute très moyenne.
L'autofocus : L'autofocus est de type ultrasonique. Rapide et silencieux, pas grand chose à dire à priori... Je dis bien à priori, car au final, j'ai quand même pas mal de chose à en dire ! D'abord Sigma malgré cette gamme C (Contemporary) qui signifie un objectif d'entrée de gamme, l'a très bien équipé en terme d'options. Limiteur de distance et deux modes personnalisés qui peuvent être réglés par le dock USB, dock absolument nécessaire à mon avis. Les différents réglages proposés modifient réellement le comportement de l'AF, et le fait d'avoir 3 réglages préréglés sur l'objectif peut réellement constituer un plus entre activités animalières et sportives.
Il faut aussi s'arrêter sur les micro-réglages... Jamais un objectif ne m'a demandé tant de temps et d'efforts pour parvenir à un réglage satisfaisant. Les micro-réglages du boitier ne suffisent pas. C'est donc encore une fois avec le dock USB qu'il faut travailler. Plusieurs heures devant une mire et de lents et fastidieux réglages car en effet, il ne s'agit pas d'un simple décalage de confort. Mon modèle a demandé des décalages très différents sur certaines focales (en particulier à 400mm), mais aussi des réglages très différents en fonction de la distance du sujet. Là franchement, je ne sais pas si ce n'est que sur le mien, mais il y a visiblement un vrai manque de réglage propre en usine !
La distance mini de mise au point : 1,60m c'est un peu long à mon goût... On est beaucoup mieux que sur les 150-600 qui dépassent largement les 2m, mais le Canon 100-400 L II est en dessous de 1m ! Mais finalement, on s'y fait.
La stabilisation : LensTip la mesure à 3.7 eV ce qui est dans un bonne moyenne, mais là encore le Canon fait un peu mieux. Dans la pratique, cette stabilisation est efficace et peut elle aussi être paramétrée par le dock dans les deux modes personnalisés. Et là aussi, le comportement est très différent d'un mode à l'autre !
La distorsion : comme toujours sur un téléobjectif, et particulièrement sur ces longues focales, les distorsions sont faibles et peu impactantes, ne dépassant jamais les 1,5%.
Mon avis sur la qualité optique
Entrons donc dans le vif du sujet ! Ce télé-objectif est plutôt bien noté chez LensTip où il dépasse les 40lpmm dans toutes les focales au centre en approchant même les 45lpmm pour la plage 100-200mm. Sur les bords c'est forcément moins piqué mais c'est honnête. On remarque tout de même une plus forte chute du piqué sur les bords pour les focales les plus courtes. Les tests de Photozone sont assez similaires, mais ici on voit clairement que la plage 200-300mm serait vraiment la meilleure en piqué et en homogénéité, mais globalement, l'objectif est assez cohérent sur toute sa plage d'utilisation. Il y a pourtant une conclusion plus enthousiaste sur Lenstip, ou le gros défaut signalé est le vignetage alors que Photozone trouve le piqué largement en dessous de celui du Canon (là où Lenstip les juge très proches). Le boitier de test n'est pas le même et il faut certainement y voir une explication de la petite divergence des résultats mesurés.
Il nous reste donc à analyser quelques images tests sur le Canon Eos 5D Mark IV (test à lire ici)... De ce que j'ai vu, le comportement est différent suivant les focales, ce qui est aussi dû au range important de l'objectif. Commençons donc par le 100mm, sur le toit et en portrait (distance 2m et 4m).
Assez clairement, la pleine ouverture est moins piquée que les autres. C'est particulièrement visible sur le Crop100 du portrait à 2m, mais j'ai pu constater cela tout au long de mon test. Ceci étant, le rendu est de bonne qualité et l'impression de netteté est vraiment très bonne. Le comportement à 135mm est assez similaire, il faut prendre la plage 200-300mm pour trouver un comportement un peu différent :
Ici, comme on peut le constater, l'écart entre la pleine ouverture et le maximum atteint vers f/8 est plus limité qu'à 100mm. C'est lié probablement à l'ouverture glissante. On peut surtout remarquer le remarquable piqué obtenu en fermant un peu. Ne doutons pas : nous sommes en présence d'un très bel objectif ! Il reste à consulter les résultats à 400mm, car on achète ce genre d'objectif pour utiliser le 400mm et c'est souvent en valeur extrême que les piqués chutent.
Les images test du toit donnent un piqué exceptionnel pour du 400mm, mais c'est un peu moins peu moins parfait sur le portrait à 2m. C'est un des phénomènes que j'ai remarqué et qui a nécessité tant de microréglages... Et du coup je ne suis même pas sûr d'avoir bien calé le mien à 2m... Toutefois, encore une fois, le rendu est plutôt à l'avantage de notre objectif...
Donc sur toutes les focales, nous constatons que fermer un peu permettra d'atteindre le piqué maximum. C'est toujours vers entre f/8 et f/11 que le maximum se trouve. C'est tout de même une valeur élevée qui ne sera pas sans poser problème en conditions de faible lumière. Mais attention, la pleine ouverture est moins bonne certes, mais très largement au dessus de la moyenne pour de telles focales, et parfaitement exploitable quand il choisit de jouer avec les conditions de lumière ou du bokhey souhaité.
Pour ce qui est du vignetage, personnellement, contrairement à ce qui est noté sur les tests déjà cités, je ne le trouve pas très important, mais là où je rejoins LensTip, c'est qu'il est présent pratiquement à toutes les focales et à toutes les ouvertures même si on observe une diminution du phénomène au fur et à mesure que l'on ferme et au fur et à mesure que l'on augmente la focale.
Le bokhey maximal est obtenu en zoomant à la plus grande focale et à distance minimale de mise au point. L'ouverture est moyenne, alors à 100mm, ce ne sera jamais très prononcé, mais à 400mm, cela donne tout de même des possibilités intéressantes, notamment en portrait (voir ci-dessous la photo est prise à 3,5m du sujet).
Pour finir ce panorama des capacités optiques de notre Sigma 100-400C, parlons grossissement. On ne fera pas de macro et même la proxi-photo est limite atteignable, Donc ce ne sera pas l'outil à privilégier pour les petits animaux, mais globalement, on obtient un grossissement max dans la moyenne.
Voici alors, comme d'habitude quelques images réalisées avec Sigma 100-400 mm f/5-6.3 OS HSM Contemporary monté sur un boitier Canon Eos 5D mark IV (test à lire ici).
Le match : contre le Tamron 150-600 mm f/4.5-6.3 G2 VC
Plusieurs matchs seraient envisageables, bien entendu. Le Canon 100-400 L II est hors budget et pour moi le Tamron 100-400 VC est en dessous (je l'ai rapidement testé). Il me reste à comparer le 100-400 avec le 150-600. Ce n'est pas le même range, certes, mais c'est bien la même cible, la même niche de photographes qui est visée. D'autre part, combien comme moi se sont posés la question du choix entre 400mm et 600mm. On choisit de suite 600mm, c'est toujours mieux que 400 ! Le tarif (au moment où j'ai choisi de prendre un 150-600mm) me le faisait moins cher que le Canon 100-400 L II et le 100-400 Canon version 1 était clairement et largement en dessous en terme de piqué et de stabilisation (Je l'ai eu en mains aussi).
Donc le choix du 150-600 s'est presque imposé de lui-même, il y a quelques années. Mais à la sortie du Sigma 100-400 C, le tarif proposé en fait un concurrent très sérieux. Il est moins cher, de bonne qualité comme on a pu le voir et bien plus léger et compact.. Sur le papier, il faudra donc faire un choix entre focale et mobilité. Mais avant de répondre à un tel choix qui va forcément relever de la situation personnelle et des goûts et habitudes de chacun, y en a-t-il un qui fait mieux le travail que l'autre ?
Allons droit au but, 95% des gens souhaitent acquérir un super téléobjectif pour sa grande focale. Alors comparons de suite le 400mm au 600mm. Le test complet du Tamron 150-600 G2 est à lire ici. On mesure de suite l'intérêt d'avoir 600mm, il n'y a pas ça rapproche plus de son objet et en animalier, ce sera tout à l'avantage du Tamron 150-600 G2. Parlons qualité, maintenant, cela semble assez similaire. C'est propre.
Mais l'idée, c'est peut-être d'aller un peu plus loin en comparatif. Et si l'on crope le 600 à 70% au lieu de 100%, on a à peu près le même rapproché, mais l'image est-elle meilleure que le Cop100 du Sigma à 400mm ? Et bien oui, l'image du Tamron est un peu mieux piquée, pas de beaucoup, mais elle l'est indéniablement. Et en regardant le second comparatif ci-dessous, où l'on compare les deux objectifs à 400mm, cela donne quoi ? Et bien étonnement, cette fois, c'est le Sigma qui est plus piqué et en regardant la troisième vue comparative où l'on a mis les deux objectifs à 400mm et à pleine ouverture, l'écart augmente et toujours à la faveur du Sigma. Alors que doit-on en conclure ? Si le besoin de 600mm est prépondérant, le Sigma ne pourra pas en lu-même rivaliser. Si il y a besoin de croper à fond sur le Sigma, le 600mm moins cropé donne une image mieux définie. Mais à focale équivalente à 400mm, le Sigma semble un peu plus piqué. Voilà qui ne nous donne pas de solution évidente à l'heure de faire son choix !
Et sur d'autres focales, que donne le comparatif ? Les images ci-après présentent uniquement des Crop100. à 200mm comme à 300mm et à f/8, là où l'on obtient le maximum du piqué, le Sigma est supérieur au Tamron G2 au centre. Je répète que c'est pas un écart très léger, mais c'est indéniable Sur les bords, et au centre à pleine ouverture l'écart est plus important et toujours en faveur du Sigma 100-400 !
Parlons de l'autre extrémité, car sur ces super télé-objectifs, on pense toujours à la focale maxi Pourtant, quand il est fixé au boitier en randonnée, par exemple, il arrive quand même que l'on utilise autre chose que la focale maxi... Et c'est le moment de parler du vignetage. Franchement, sur ces tests, comme sur le terrain, je n'ai pas vu de différence notable sur ce point entre les deux. Par contre, on voit bien sur l'image comparative ci-dessous la différence d'angle de vision entre les 100mm du Sigma et les 150mm du Tamron !
Il faut repréciser ici que l'angle et les mm de focale n'ont pas une relation linéaire directe. Ainsi, 50mm entre 100 et 150, n'ont pas le même impact qu'entre 400 et 450 ! Faire du reportage de rue avec 150mm mini, c'est quand bien plus limité que le 100mm. Sur le terrain, cela donne au 100-400 une bien plus grande versatilité comparée à celle du 150-600.
Il me reste un point à aborder, le cas du multiplicateur de focale... Vous trouverez de nombreux tests de multiplicateur sur mon site (découvrir ici). Il faut noter que le Sigma 100-400C n'est pas aussi sectaire que son adversaire du jour... Tous les multiplicateurs s'adaptent dessus. A l'heure où j'écris ces lignes, j'ai opté pour un multiplicateur Canon Extender 1,4x II. DXO prend en charge ce couple (alors qu'il ne prend pas le couple formé avec le Sigma TC-1401 !). Cela nous donne une focale maxi de 560mm ce qui nous rapproche très sérieusement des 600mm. Il est donc intéressant de comparer le rendu d'image comparé au 600mm natif du Tamron ! A préciser aussi que le boitier 5D4 gère des micro-réglages AF différenciés pour le couple 100-400 avec extender ou sans, ce qui est bien pratique car mon 1,4x Canon décale sérieusement le point AF !
Les images confirment que 40mm dans cette plage, cela ne change pas la face du monde, mais en dehors de cela, la qualité est vraiment en retrait sur notre Sigma + extender par rapport aux 600mm natifs du Tamron. Toutefois, est-ce à dire que c'est inexploitable, loin de là, et bien au contraire, cela sera utile même si c'est à utiliser dans les cas extrêmes, là où on n'a pas le choix, et même si avoir l'extender dans son sac ne sera pas le moyen de "remplacer" la focale 600mm du Tamron, cela permet d'augmenter encore la plage d'utilisation du Sigma.
Conclusion de ce match :
Nous avons là deux super téléobjectifs, très différents d'un côté, mais, d'un autre côté, ils ont une cible qui se recouvre aisément. Ce sont deux très bons objectifs et l'un ne se détache pas de manière évidente. Il y a un léger avantage en piqué pour le Sigma, mais cela ne compense pas une focale plus courte. En fait, chacun a des avantages et connaître ces avantages permet au photographe hésitant au moment de l’achat de faire un choix !
Clairement, pour tous ceux qui n'achètent un super téléobjectif que dans un but animalier, en affût sur trépied, le Tamron est au dessus à cause de ses 600mm. Pour les autres, ceux qui comme moi veulent un objectif capable de s’utiliser de manière nomade et qui souhaitent l'avoir toujours dans leur sac, en cas de besoin... l'option du Sigma me parait préférable. Rappelons qu'à 300mm et à 400mm, c'est ce dernier qui emporte le match du piqué d'image. N'oublions pas non plus qu'il est moins cher, moins lourd (presque 2 fois) et moins gros dans le sac... Ajoutons que l'ajout d'un multiplicateur permet occasionnellement de compenser les mm qui manquent. Mais bien entendu, c'est à chacun de faire son choix... Moi j'ai choisi en fonction de mon besoin le plus courant.
Alors on le pousse un peu plus loin le 400 ?
Comme vous le savez peut-être, je suis un défenseur des multiplicateurs de focale, là où beaucoup balayent d'un simple revers de la main l'idée même, avec la même passion qui poussaient les inquisiteurs à combattre l'hérésie ! Et pourtant, elle tourne leur a rétorqué Galilée, moi je dis et pourtant, on fait des photos avec !
Pour une fois, j'ai poussé le vice. L'origine était quand même de compenser la perte du 600mm. Dès les premiers tests que j'ai fait, je me suis rendu compte du piqué légèrement supérieur du Sigma. Et très vite je me suis rendu compte qu'un multiplicateur pouvait me permettre d'atteindre les 560mm voire 800mm ou, pourquoi pas les 1120mm. Folie ? A vous de voir ci-dessous :
Oui, oui, vous avez bien vu 1120mm, alors certes le piqué n'est pas celui d'un rasoir, mais les détails sont là (les ISO aussi !) et oui, on tire des photos ainsi. Pas d'AF en visée optique à partir de 800mm ! Il faut passer par le liveview ou le manuel. et s'appuyer quelque part... Le manque de collier de pied dans ces conditions est un peu problématique. Voici ci-dessous quelques photos faites dans ces conditions. Je crois que ces photos parlent d'elles-mêmes, on peut le faire...
Et en poussant au maximum... Je touche au spatial... Jupiter et Saturne au 1120mm, et sans trépied, juste appuyé sur un rebord de fenêtre (beaucoup de ratées pour quelques bonnes quand même !).
Mon avis sur le terrain
Après deux ans passés avec un 150-600mm dans mon sac et autour du cou pendant les randonnées en montagne, l'idée de revenir à 400mm m’effrayait un peu. Les 1500€ du Canon 100-400 L II aussi ! Cette arrivée du Sigma 100-400 C à moins cher que les deux autres solutions, et la chance d'en trouver un d'occasion à un prix en dessous du marché, m'ont décidé à faire un essai. Cela fait un an que "je l'essaie" maintenant...Ma conclusion
Le temps est venu de conclure ce long test. Le Sigma C 100-400 mm f/5-6.3 DG OS HSM a rejoint mon sac depuis un an maintenant et c'est un des objectifs que j'utilise le plus. En montagne, le couple que j'utilise est constitué du Sigma Art 50mm et du 100-400C, et parfois je sors le Tamron 17-35 (test à lire ici) ou le Sigma 105 Macro (test à lire ici). C'est dire que ce 100-400 n'est pas pour moi un objectif d'appoint mais une pierre d'angle dans ma pratique. Je ne regrette que très rarement le 150-600 et trouver le chainon entre 50 et 100-400 m'est pour l'instant très délicat... J'ai essayé quelques options dans ce sens, mais j'en reviens toujours à mon couple de base 50mm et 100-400.
Donc, vous comprenez bien que cet objectif me plait beaucoup et que je ne peux que le conseiller. Il lui reste des défauts, mais globalement, ramené à son tarif et à ses caractéristiques physiques, nous avons là un rapport qualité/prix assez imbattable ! Y a-t-il une alternative pour moi, oui certainement le Canon 100-400 L II, mais avant qu'il arrive à un tarif en occasion avouable pour moi (c'est à dire largement en dessous des 1000€), il n'est pas permis pour moi de penser que je me séparerai de ce 100-400. Mais je le rappelle encore une fois, ce ne sera certainement pas l'objectif de prédilection pour des photographes animaliers pratiquant l'affût. Non, il s'adresse aux nomades, aux saisisseurs d'occasions (c'est comme cela que je me décris parfois). Pour se donner une idée de mon utilisation, je vous conseille la lecture de mon reportage sur la baie de Somme, une très grande majorité des photos sont réalisées avec ce Sigma, et c'est une belle suite à donner à votre lecture ce test pour vous décider !
Les Oiseaux et autres en Baie de Somme
Quelques photos prises avec le Sigma C 100-400 mm f/5-6.3 DG OS HSM
Les photos sont classées par focale et ouverture croissantes.
pour résumer...
Le Sigma C 100-400 mm f/5-6.3 DG OS HSM
Ce que j'ai adoré - le range - le poids - le prix
Ce qui est bien
- la stabilisation - l'encombrement dans le sac - la compatibilité avec les multiplicateurs |
Ce que j'ai détesté
- les micro-réglages
Ce qui n'est pas terrible - l'ouverture à f/5-6.3 - pas de collier de pied
|
Retrouvez les tests complets des autres sites sur le Sigma C 100-400 mm f/5-6.3 OS HSM-:
testé chez Photozone (Optical Limits)
Ces tests peuvent aussi vous intéresser |
Écrire commentaire
Gilles (lundi, 09 janvier 2023 11:01)
Bonjour,
Je suis intéressé par le Sigma 100-400 C en monture Nikon. Il sera fixé sur mon Nikon Z7II (FF 45MP) via une bague FTZ. et utilisé le plus souvent en mode DX (20MP) donc avec en équivalent 150-600mm sans perte de cran d'ouverture.
Selon vous, que vaut cet objectif dans ces condition ?
Je vous remercie.
Gilles
Beanico (vendredi, 13 janvier 2023 00:24)
Bonsoir, j'aurai du mal à vous répondre ne connaissant pas le monde Nikon. Toutefois, sur Canon, les défauts de mise au point remarqués sur les FF reflex ont disparu totalement avec l'utilisation d'un FF hybride. Je suppose donc que cela devrait être le cas aussi chez Nikon. L'utilisation en Crop ne me parait pas être un souci par ailleurs. Cordialement.