Autre Topo Rando en Ariège à découvrir ici :

Col de Pailhères - Tarbésou - étang Bleu

Comme pour tous les topos Randos, les quelques remarques qui vont de soi mais qui vont encore mieux en les écrivant...

- Les topos proposés sur beanico-photo sont des randos familiales réalisables par des petits marcheurs en famille avec des enfants à partir de 4 ans. Les plus petits en sac à dos, les sentiers proposés ne sont pas praticables en poussette.

- Même familiale et facile, cela reste une randonnée en montagne et ne doit donc pas être traitée à la légère. La montagne peut très vite se montrer impitoyable. Il faut un minimum d'équipement : des chaussures adaptées (même et surtout pour les enfants), un vêtement de pluie, plus éventuellement un vêtement chaud. La météo change très vite ! Il faut aussi une petite pharmacie et de quoi palier à une fringale, ou si il faut attendre la fin d'un orage dans un abri, ou en cas d'attente des secours. Bref, dans le sac à dos, il y a toujours de l'eau, quelques barres de céréales, une compote...).

- les cartes que je présente sont réalisées sur le site SityTrail (à découvrir ici) à partir des cartes topographiques IGN. Ainsi les altitudes, les dénivelés et les distances sont réels et non estimés.

- Le km-effort est une notion plus complexe. Cela est une donnée pour tenter de comparer des parcours accidentés à d'autres qui le sont moins. C'est un peu comme si l'on donnait le nombre de km à faire à plat pour produire le même effort. Tout cela reste très théorique...

- Par contre, le temps de parcours est une estimation de SityTrail. Je donne également à titre d'info le temps que nous avons mis. Nous sommes très lents (nombreux arrêts pour photo ou observation...). Grosso modo, pour notre vitesse, je compte 200m de dénivelé positif à l'heure et 300m en dénivelé négatif. Un bon marcheur peut aisément en faire le double. Avec l'usage, l'estimation de SityTrail est un peu otpimiste, prévoyez toujours un peu de marge.

Nom de la Rando :  Ariège - Topo Rando 2 - Etangs de Fontargente - Refuge du Ruhle

Départ :                    Plat des Peyres, au dessus du barrage de Laparan - Aston

Arrivée :                    idem départ

Temps estimé par SityTrail : 3h54

Temps réalisé par Béanico : 7h00 en incluant les pauses, le pique-nique et le détour vers l'étang de l'Estagnol.

Pour la dernière randonnée de cet été, nous avons choisi une vallée reculée et sauvage avec la promesse de très beaux lacs. Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous n'avons pas été déçus ! Je vous emmène vers une très belle promenade en photos.

Le départ se situe au bout de la route qui monte d'Aston au barrage de Laparan. Pour une fois, je vous parle un peu de la route d'accès. Elle est longue, belle, mais étroite. Comptez environ 20km de montée en voiture. On ne se croise pas facilement et quand on croise un camion, on recule... (vécu !).

Nous allons longer le torrent sur par la droite. Au dessus de nous la Lune est encore bien visible en ce milieu de matinée. Le début du profil est aisé. Pendant de longues minutes le sentier s'élève en douceur. Impeccable pour l'échauffement. Pour être plus précis, il faut laisser la cabane et le troupeau de chevaux de Merens (si vous avez la chance d'en voir) sur votre gauche et empruntez le pont en bois. Ensuite, on suit le torrent. C'est une magnifique vallée glaciaire. Nous avons appris sur les panneaux présents au départ que l'épaisseur de glace a atteint 400m (quand même) et que le glacier a disparu il y a 12 000 ans.

Pendant cette journée, des oiseaux vont attirer mon objectif... Dès le départ, je remarque un oiseau un peu plus clair qui vole au dessus des rochers. Il se pose sur l'un d'eux et va y faire une longue pause. Tant mieux ; je saisis le 400mm et les extenders (il est loin !) et je vais réussir à en saisir une image correcte. C'est un magnifique faucon ! On en retrouvera un autre un peu plus loin (était-ce le même ?) qui décollera juste devant nous. Je vous en mets une image en vol. Un peu plus loin, c'est une nuée de chocards qui décollent un peu devant nous. Cette nuée passe devant la Lune qui se détache encore juste de la crête sur l'horizon... Image un peu magique, où l'on distingue les perturbations atmosphériques qui font de la Lune un objet qui ne l'est pas tout à fait, sphérique ! Et pour finir cette séquence animale, un autre descendant des dinosaures se chauffe au soleil...

En face de nous, nous découvrons le pic de Ransol (2733m). Nous parvenons à un nouveau pont pour retraverser le torrent vers la gauche. On distingue nettement le sentier qui va nous permettre de nous élever vers un verrou glaciaire. On traverse les premiers pierriers, nouvelles traces de la présence de glaciers. On distingue maintenant la forme en U de la vallée dont nous venons. Puis c'est le verrou. Tout d'un coup, le sentier s'élève et devient beaucoup plus dur.

Nous dépassons assez rapidement les 2100m d'altitude et parvenons à un premier petit lac, puis un second plus grand puis enfin un troisième bien plus vaste. C'est le premier des deux étangs de Fontargente, le second, aussi vaste, est juste derrière. C'est grandiose. Nous choisissons notre lieu de pique-nique ici, avec la vue sur les 4 lacs... L'eau est cristalline, l'herbe est grasse et accueillante. Le drone lancé à 150m au-dessus de nous donne une vision du site...

Comme c'est la dernière rando de l'été pour nous, et comme la météo est très stable, nous décidons de prolonger la pause... J'en profite pour réaliser un peu de proxi-photo sur les fleurs, quelques insectes, un petit oiseau ou un crapaud de passage... C'est juste histoire de finir mon test du Sigma Ex 105mm f/2.8 OS Macro (test à venir)....

Mais, il faut bien continuer notre chemin et laisser ce coin si paisible derrière nous. Nous allons maintenant longer le dernier étang de Fontargente. Au fond, on aperçoit le Port de Fontargente appelé aussi Port d'Incles. C'est le point de passage le plus bas entre la France et l'Andorre. D'ici, on peut redescendre au point de départ, mais nous allons poursuivre vers le refuge de Ruhle. Attention, c'est plus long et le sentier va rester perché au dessus de 2000m. Ambiance et vue assurées ! Le coup d’œil vaut l'effort !

L'ambiance change très vite. Nous sommes maintenant dominés par l'imposant massif du Pic Nègre de Joclar. Falaise au dessus, sentier qui traverse d'immenses pierriers. Pas de danger, mais on fait attention où l'on place ses pieds. C'est une ambiance de moraine que l'on rencontre souvent à plus haute altitude. Au final, c'est quand même une marche moins rapide et nous prenons un peu de retard sur notre planning. Cette traversée est longue, mais absolument magnifique. Nous parvenons à un embranchement de GR : à droite direction le col de Joclar, à gauche le refuge du Ruhle. Notre topo nous indique la gauche, mais nous ne résistons pas à l'envie d'aller jeter un œil à l'étang d'Estagnol juste quelques mètres au dessus de nous. Nous l'atteignons en quelques minutes. Là encore, paysage grandiose, plus proche de la haute montagne avec la face impressionnante du pic Nègre de Joclar (2627m). Un petit vol de drone, demi-tour et en route pour le refuge.

Il nous reste alors 100m de dénivelé pour rejoindre le refuge. A ce moment de la journée, on ne trouve pas forcément cela très aisé, mais on finit par atteindre le plateau au col de Ruhle et son refuge que nous apercevons en fait depuis le matin ! Nous sommes accueillis pas 2 moutons. On fait une dernière pause, on avale un petit goûter et on ne traine pas, car il est tard et il reste tout de même 400m de descente à faire avant la nuit... Bien entendu, le refuge a l'air plein, et c'est, à n'en pas douter, un bel endroit pour passer une nuit en montagne. A noter que tout au long de cette randonnée, nous avons vu des bivouacs.

Ensuite, la descente s'effectue sans souci. A mi-hauteur environ, on atteint le plateau supérieur de la vallée et la cabane de Garsan. Pas très loin de nous, un troupeau de chevaux de Merens. Ce sera l'occasion d'un dernier coup de drone qui donne de bien belles vues dans la lumière du soleil qui baisse inexorablement.

Il nous reste alors une petite demi-heure de descente. Le soleil passe derrière la crête. Nous atteignons le plat des Peyres. Nous admirons une dernière fois les chevaux, en particulier les poulains qui jouent. Pour boucler la boucle, le faucon nous survole une dernière fois également...

Voilà donc encore une magnifique journée passée en Ariège. Une randonnée à faire sans retenue, mais comme toujours avec un minimum de condition physique : presque 12km au compteur et 630m de dénivelé positif tout de même. A part cela, pas de difficulté technique mais l'occasion d'approcher un peu la marche sur les pierriers des anciennes moraines glaciaires.